Bibliothèque

Leòwyn gravit les escaliers menant au quatrième étage à une vitesse fulgurante depuis qu'il avait entendu ces bruits étranges au troisième. Il se précipita vers la porte de la bibliothèque, posa sa main sur la poignée et prit une profonde inspiration avant d'ouvrir la porte.

Là, ce qui avait été vu au rez-de-chaussée n'était rien par rapport à cela. Il ne restait plus un seul des précieux ouvrages intacts. Tout avait été déchiré ou à moitié brûlé.

Trois marques de calcination témoignaient encore d'un "sacrifice de livres" en ce lieu. Par endroits, là aussi le sang avait coulé sans aucun doute. Quelques taches bien prononcées se laissaient voir sur les restes de parchemin.

Càlalad se mit au centre de l'immense pièce et regarda ses deux confrères avec un air impuissant.

J'ignore ce qui s'est passé ici, mais... commença Tiong en reprenant inconsciemment Iraliya contre lui.

Nous sommes là pour le découvrir, Syldor, répondit Càlalad, son ton laissant clairement entrevoir le fait qu'il n'ait pas envie de savoir.

Rewyl Celandel nous a confié cette précieuse tâche, et nous devons nous en acquitter.

Puis il s'approcha d'iIaliya et Tiong.

Vous êtes les yeux et les oreilles de votre père, Iraliya, je vous demande pardon pour le manque de respect dont j'ai fait preuve envers vous. Il baissa la tête solennellement et ne la releva pas tant qu'elle ne lui en donna pas l'autorisation.

Iraliya en entrant dans la bibliothèque se mit la main sur la bouche pour étouffer un cri de surprise quand elle vit le massacre.

Citation :: Vous êtes les yeux et les
oreilles de votre père, Iraliya, je vous demande pardon pour le manque
de respect dont j'ai fait preuve envers vous.

Quand Càlalad s'approcha d'elle et s'excusa elle eut encore un regard plein de surprise. Le voir tête baissée un maitre devant elle la surprenait encore plus.

Vous a-t-il vraiment dit ça ?

Relevez la tête maitre Càlalad vous avez agir comme vous aurez agit en temps normal.
Et je me sens honteuse de vous avoir parlé ainsi. Je...ne suis qu'une apprentie.

Mais comme je voyais que personne ne réagissait ou que trop peu j'ai décidé de prendre les choses en main.
Vous savez je crois que j'ai hérité du caractère de mon père.

Elle regarda Càlalad un moment droit dans les yeux.

Qu'est ce que mon père vous à dit d'autre ?
Et qu'y avait-il au troisième étage maitre Càlalad?

Le maître ne trouva pas les mots pour répondre à Iraliya et acquiesca donc simplement d'un signe de tête. Il lui avait effectivement dit -et bien insisté- sur le rôle majeur de sa fille dans cette expédition. Il avait été tout aussi surpris qu'Iraliya quand Celandel le lui annonça. Il se doutait que sa fille ne devait pas être traitée comme une simple apprentie, mais il n'avait pas imaginé un rôle aussi important pour elle. Mais il ne pouvait rien dire, les désirs de son supérieur étaient indiscutables, surtout dans la situation présente

Il releva la tête quand Iraliya le lui demanda, mais il semblait toujours aussi mal à l'aise.

Votre père est très fier de vous, Iraliya. Il admire votre courage et votre façon de gérer une situation aussi difficile que celle-là, surtout dans le cas de... Il n'acheva pas sa phrase et déglutit difficilement.

Il ne répondit pas à la question suivante d'Iraliya.

Syldor, il compte sur toi pour seconder sa fille pour mener à bien votre mission. Ainsi que pour protéger l'Archimage Keral'Liannon Myriath, déclara-t-il ensuite. Il donna une tape amicale sur l'épaule du haraz.

Non, j'ignore ce... ce que c'était. Un frisson lui parcourut l'échine rien que d'y penser. Et je crois que je ne veux pas le savoir, lâcha-t-il sans s'en rendre compte.

Aux fur et à mesure que Càlalad lui parlait ses yeux s'agrandissaient et se mettait à briller. Càlalad pu voir combien elle était heureuse de voir que son père était fier d'elle et combien ça coûtait pour elle. Non seulement pour elle même savoir que son père lui fasse comprendre qu'elle avait bien agit lui redonnait le moral et confience en elle. Mais aussi il était important pour elle de ne pas décevoir celui qui avait tant fait pour elle.

Elle regarda Càlalad un instent dans les yeux avec beaucoup plus de compassion qu'il n'aurait pu le penser.

Et vous qu'en pensez vous maître ?

Citation :: Syldor, il compte sur toi
pour seconder sa fille pour mener à bien votre mission. Ainsi que pour
protéger l'Archimage Keral'Liannon Myriath, déclara-t-il ensuite. Il donna une tape amicale sur l'épaule du haraz.

Iraliya rougit légèrement quand il prononça ses mots. Elle était ravis d'avoir Syldor Tiong auprès d'elle, mais elle trouvait bisarre que ce ne fusse point (pétage de cable de verbe désolée ^^' j'avais envie d'utiliser ce temps xD) Càlalad qui fut nomé comme second car il était beaucoup plus proche de l'Archimage que Tiong.

Et même si le maître avait commis une erreur, son père aurait pu lui donner une seconde chance. Si il ne l'avait pas fait c'est qu'il devait avoir une idée derrière la tête où qu'il voulait donner une leçon à Càlalas.

Citation :: Non, j'ignore ce... ce que c'était. Un frisson lui parcourut l'échine rien que d'y penser. Et je crois que je ne veux pas le savoir, lâcha-t-il sans s'en rendre compte.

Maitre je crois que nous devrions chercher ce que c'était. Si il y avait encore ceux qui ont fait ça ils nous auraient déjà tués. A moins que nous soyons dans un piège. Mais peut être que cette créature pourrait nous renseigner sur ce qui c'est passé.
C'est peut être un survivant...

Elle laissa mourrir sa phrase prise d'une soudaine réflexion.

Vous deux vous pouvez voir à travers une pierre de vision non ?
Myri doit avoir ça quelque part, dans sa chambre surement. Si vous voulez aller au contact de la créature nous pouvons la scruter pour savoir à quoi on a affaire. Non ?

On ne sait jamais ils sont peut être plusieurs. Et si c'était des survivants ? répéta-t-elle.

Elle se sentait impuissante depuis qu'ils était partis en mission. Son père lui avait apparemment donné un rôle de la plus haute importance alors qu'elle ne savait lancé que trois ou quatres modestes sorts et qu'elle n'était qu'une apprentie.

Mais elle était très loin de savoir faire ce que ses maîtres savaient. Elle se sentait ridicule face à eux et de honte elle baissa la tête, réalisant que sa place malgrès les dire de son père était injustifiée dans cette mission.

Contrairement à Iraliya, Càlalad semblait de moins en moins heureux. Il avait vu ses yeux s'illuminer quand il lui avait rapporté les propos de son père, et il la comprenait. Mais lui, en revanche, n'avait aucune raison de se réjouir de quoi que ce soit.

Je pense... commença-t-il en ne sachant pas quoi dire, qu'il sait ce qu'il fait... En réalité, il n'approuvait pas cette décision, mais il ne voulait pas s'attirer encore plus d'ennuis qu'il en avait déjà.
Non seulement il était mal à l'aise dans cet endroit, mais en plus, il voyait en Iraliya -apprentie qu'il appréciait beaucoup- une sorte de rivale. Lui qui avait toujours été à la tête des expéditions organisées par Rewyl se retrouvait à présent au rang de simple pion au service d'une apprentie, aussi douée et sympathique soit-elle.

Vous pouvez en effet chercher, Iraliya. En espérant que vous y trouviez quelque chose d'utile pour comprendre la situation, déclara-t-il, visiblement pas concerné. Un piège, j'en doute, je ne serais jamais revenu de mon rapport à votre père si c'en était effectivement un... Une créature... pas impossible, en fait.

UN SURVIVANT ? hurla-t-il, les yeux exhorbités avant d'être pris d'un fou rire incontrôlable. Quand il parvint à parler, il bredouilla "Mais vous voulez rire ?" à moitié compréhensible. Puis il repartit de plus belle dans son fou rire nerveux.

Myri ! réussit-il à dire, toujours en proie à son rire nerveux. Vous... ne devr... iez pas l'app... eler ainsi ! continua-t-il en tentant de recouvrer son sérieux. Un peu de respect pour l'Archimage Myriath ! A ces mots, il parvint à redevenir sérieux et jeta à Iraliya un regard accusateur. J'en conviens, la situation ne le montre pas... au meilleur de sa forme, mais il n'en est pas moins Keral'Liannon Myriath, Archimage de l'Impassible d'Eylyn.

Je pense qu'il doit en avoir une, en effait, mais où, je n'en sais rien. Il parcourut la salle des yeux, comme s'il espérait en voir une dans ce qui restait de la bibliothèque. Mais ainsi qu'il s'y attendait, il n'y en avait pas.

Syldor, que penses-tu de l'idée d'Iraliya ? demanda-t-il à son confrère.

Cela pourrait effectivement une idée, affirma Tiong, un peu absent. Comme le dit Iraliya, nous nous devons d'aller voir d'une manière ou d'une autre de quoi il retourne réellement. Nous ne pouvons pas prendre le risque d'agraver les choses en laissant des gens mourir si ces... bruits... étaient effectivement produits par des survivants de ce... Il déglutit à son tour péniblement. Carnage... Et peut-être sauront-ils nous dire ce qui s'est passé...

Quant à la pierre de vision, je crains que Myriath ne soit pas en état de nous dire où elle est si jamais il en a une, ce dont je ne doute pas. Nous devrons la chercher... Il fit une moue peu motivée en disant cela. Ses yeux tombèrent sur une tâche de sang et il grimaça de dégoût.

Iraliya laissa parler Càlalad sans rien dire, mais son regard devenait de plus en plus glacial.

Elle ne répondit pas à quelque chose quelle préféra garder pour la fin. Mais Càlalad pu sentir arriver une giffle sur sa joue au moment où il riait.
Elle était en colère et c'était peut être la première fois de sa vie qu'elle l'était.

Personne ne l'avait jamais vu dans cet état là. Mais pour quelqu'un qui n'était jamais sortit de son cocon elle avait vu trop de choses en un coup et malheureusement les paroles de Càlalad avaient été la goutte d'eau qui avait fait déborder les vases qu'était ses yeux.

Des larmes lui coulaient des yeux mais elle n'avait aucune mimiques de pleurs. Pourtant elle pleurait mais dignement.

J'en ai assez de vous entendre protester contre tout Càlalad ! De vous voir contester tout ce que je dit ou fait.
Je n'ai pas choisit le rôle que m'a donné mon père, je ne sais pas vraiment pourquoi il a voulu que je vienne avec vous !

Je m'en serait volontier passé si j'avais su que je serait autant déçue par quelqu'un que j'admire énormément depuis que je suis toute petite.

Vous avez qu'à la reprendre votre place de meneur. Votre fierté sera contentée.

Elle le regarda froidement.

Je sais que votre rire est incontrolable mais vous feriez mieux de prendre le temps de votre rire pour pleurer nos frère morts.
Et pourquoi serait-il idiot de penser qu'il puisse y avoir un survivant ? Myri s'en ai bien sortit lui ! Pourquoi il y en aurait pas un autre.

Si il y en a pas on n'aura au moins essayé de chercher, c'est peut être plus honnorable que de rire à un moment pareil.
Faites un banquet tant que vous y êtes!

Quand à Keral'Liannon Miriath, prononça-t-elle avec beaucoup de difficultait qu'elle mit beaucoup de temps à le prononcer, Je l'appelle comme ça depuis que je suis enfants. A l'omnisciente je pourrais même vous montrer ses lettres où il signe lui même Myri !

Oui nous nous envoyions des lettres régulièrement et il ne m'appelle pas Iraliya non plus si vous voulez tout savoir !

Elle le regarda froidement car si elle l'appelait comme ça s'était parce qu'elle y avait été autorisé. Sinon jamais elle ne l'aurait fait et Càlalad le savait bien, elle ne l'avait jamais appelé Calinou ou à Ybiliwyth Yibilou.

Elle regarda Tiong quand Càlalad lui demanda son avis. Mais elle ne sourit pas à Tiong quand il prit sa défence. Elle se retourna vers Càlalad.

Je vais au troisième étage voir ce qui se passe puisque c'est ainsi. Si je suis morte vous saurez que c'était une créature...

Elle laissa mourrir sa phrases mais ses yeux regardait Càlalad comme ceux de son père quand il était pas content. Elle ne le savait pas vraiment qu'elle avait les même attitudes mais ce qu'elle savait c'est que Càlalad aurait du mal à présent à regagner sa confience alors qu'elle était prête à tout lui pardonner.

Càlalad cessa de rire quasi instantanément quand il sentit la main d'Iraliya sur sa joue. Il ne broncha pas, mais il grimaça. Il finit cependant sa phrase, tenant malgré tout à rappeler l'importance de l'avariel.

Oh, ça je le sais, jeune fille ! dit-il amèrement. Vous ressemblez tellement à votre père que je pourrais presque le voir en ce moment même me faire la morale... Il sembla pensif puis ajouta : Bien entendu, il s'agit là d'un compliment. J'admire votre père, Iraliya. Il est juste, et vous prenez la même voie que lui. S'il vous voyait en ce moment même, il serait fier de vous.

Et non, je ne prendrai pas votre place. Votre père a demandé à ce que vous preniez la mienne, et il en sera ainsi. Son égo blessé, il prononça ces mots amèrement bien qu'il soit fier d'Iraliya.

Oui, il s'en est sorti... Heureusement... déclara-t-il. Mais vous avez peut-être raison, avoua-t-il enfin.

Puis il baissa les yeux de honte et ne répondit plus jusqu'à ce qu'il entende les dernières paroles d'Iraliya. Quand il releva les yeux, il vit que Tiong était parti avec elle, et il remercia Corellon que Syldor soit là.

Laissez-moi vous accompagner, cria-t-il aux deux mages. Ou allons chercher votre garde avant, ce serait plus prudent...

Iraliya laissa parler Càlalad et quand il demanda de les accompagner à elle et Tiong elle se retourna.

Si vous voulez, je n'y voit pas d'objections au contraire. Répondit-elle contre toute attente.

SAchez maitre Càlalad que je n'ai jamais eu envie de prendre votre place, ni désiré ce que mon père vous à dit. Vous êtes un des meilleurs maître de l'Omnisciente et même le meilleur des meilleurs à droit de faire des erreurs. Sinon comment pourrions nous apprendre ?

Elle sourit au maître. Et se rapprocha de lui et mis les deux mains sur ses joues et lui déposa un baiser sur le front en signe de pardon.

Allez nous avons des investigations à faire.

Elle laissa passer Càlalad devant car il connaissait la tour et sourit à Tiong. Elle lui prit la pour suivre le maître de l'histoire de la magie.

Càlalad parut quelque peu soulagé quand Iraliya l'autorisa à venir. Il esquissa un sourire timide. Mais quand elle reprit la parole, il disparut aussitôt et il retrouve son affreuse gêne précédente dûe à son entretien avec Rewyl Celandel. Il baissa à nouveau les yeux devant Iraliya, mais était surpris de ses paroles. Il s'était attendu à être enfoncé encore plus qu'il ne l'était déjà, mais non.

Il fut encore plus surpris quand il sentit les mains d'Iraliya se poser sur son visage puis un baiser sur le front. Il écarquilla les yeux et rougit inconsciemment, touché par ce revirement de situation.

Puis il acquiesça et ouvrit la marche jusqu'au troisième étage.

Tiong, quant à lui était en proie à la colère et l'amusement quand il vit Iraliya donner un baiser à son confrère. Il le suivit en reprenant Iraliya par le bras.

--FIN DE L'ACTION--