Les couloirs

Alors que Càlalad se dirigeait avec assurance dans la tour, comme s'il y avait toujours vécu, ils durent traverser les couloirs du troisième étage pour rejoindre le seul escalier permettant encore de rejoindre l'étage supérieur.

Le sol semblait avoir été trempé -ou très mal lavé- et des traces de sang pouvaient encore s'y voir. Pour la troisième fois, il grimaça longuement sur tout le long du couloir.

Alors qu'ils atteignaient l'escalier, ils purent entendre un bruit de porte un peu plus loin derrière eux. Tiong s'arrêta et regarda derrière lui avec inquiétude. Càlalad préféra ne pas s'arrêter et s'engagea dans l'escalier. Il s'arrêta quand il n'entendit plus les bruits des pas de ses amis derrière lui.

Iraliya quand a elle continua et s'arrêta entre Càlalad et Tiong.

Maître Càlalad revenez sur vos pas. Maitre Tiong revenez vers moi. S'il vous plait.

Iraliya était morte d'inquiétude sa garde n'était pas avec elle et son père non plus. La panique se lisait dans ses yeux, car son père lui avait dit et répété qu'elle était en danger. Et depuis elle avait toujours peur d'être seule.

Maitre Càlalad revenez et dites nous ce que vous avez à dire.

Càlalad revint sur ses pas quand Iraliya le lui demanda. Il n'avait pas le choix, il devait lui obéir, et rien que pour sa sécurité, il le devait. Il les rejoignit donc au milieu du couloir.

Qu'y... qu'y a-t-il, Iraliya ? demanda-t-il, visiblement très mal à l'aise.

Tiong revint lui aussi vers Iraliya et se rapprocha d'elle dangereusement sans pour autant la toucher. Il ne dit rien, mais il indiqua à son confrère un endroit quelque part derrière eux.

Nous ne devrions pas rester là... déclara Càlalad. Venez, suivez-moi ! Pas ici !

Il regarda autour de lui, comme s'il se sentait observé. Tiong le dévisagea, se disant qu'il ferait mieux de ne pas contrarier Iraliya qui ne semblait pas d'humeur à ce qu'on lui tienne tête.

Iraliya ne répondit rien à Càlalad quand il lui demanda ce qu'il y avait.
Quelques secondes après elle dit:

Ne me laissez jamais seule quand il n'y a pas ma garde.

Elle rougit quand Tiong s'approcha d'elle.
Ensuite elle suivit Càlalad de près pour ne pas le perdre encore une fois.

--A nouveau, le bruit de porte se fit entendre derrière eux--

Càlalad l'ignora, Tiong moins mais suivit.

Iraliya attrappa la manche de Càlalad et continua de le suivre.

--FIN DE L'ACTION--

Càlalad était redescendu au troisième étage en compagnie des deux mages. Ils y avaient entendu des bruits de grincement en montant. Il tendait l'oreille pour voir s'il en entendait d'autre, mais cette fois-ci, aucun son se fit entendre.

Un courant d'air glacial parcourut le couloir.

Syldor frissonna et serra Iraliya contre lui. Càlalad jeta à son collègue un regard qui voulait en dire long sur son envie de se moquer de lui. Mais il reprit bien vite son sérieux.

Où avions-nous entendu ce... bruit ? demanda l'onari.

Iraliya fut surprise par la vitesse à laquelle Tiong la serra contre lui.
Elle ne comprit pas trop le regard de Càlalad et l'ignora et se demanda se que ce courant d'air glacial pouvait être.

Un fantôme ? Dit elle sans grande conviction.

Nous l'avons entendu un peu plus loin rappelez vous je me suis arrêtée entre maître Tiong et vous.

Elle montra du doigt la direction.

Syldor Tiong semblait mal à l'aise, pourtant, il lui en fallait beaucoup pour l'effrayer. Mais le silence pesant, combiné à la situation ne lui inspirait rien qui vaille.

Càlalad sembla répondre négativement à la question d'Iraliya.

Je ne pense pas... Puis il marqua une pause et entreprit de reprendre juste avant que Tiong ne lui coupe la parole.

Peu importe ce que c'est, fantôme ou pas, finissons-en... Il maintint Iraliya serrée contre lui.

En effet, confirma Càlalad quand Iraliya lui montra la direction, allons-y !

Puis il alla jusqu'à l'endroit désigné. Un nouveau grincement de porte se fit entendre, accompagné d'un autre courant d'air.

Iraliya regardait l'endroit puis ses compagnons.

Peut être que c'est une fenêtre qui fait courant d'air et une porte qui grince par l'effet de ce courant d'air. Dit-elle sans grande conviction mais ça lui permettait de résonner sa peur.

Elle regarda un instant Tiong puis Càlalad.

Allons y ! je pense qu'il vaut mieux savoir ce qu'il y a. Et puis si nous écartons tout danger je pense que Kerali sera un peu plus confient.
Il ne parlera surement pas mais il sera peut être un peu rassuré...

Elle laissa mourrir sa phrase parce qu'elle n'était pas sûre de ce qu'elle avançait et un regard triste se voyait sur son visage.

Càlalad et Tiong semblèrent peu convaincus par l'hypothèse de la fenêtre. C'était probable, mais dans la situation présente, ils avaient du mal à y croire, même si comme Iraliya, ils priaient pour que ça soit le cas.

Vous avez raison, en effet, déclara Càlalad avec un début de sourire. Et votre père aussi, avait raison... Il fit exprès de ne pas terminer sa phrase et jeta à Iraliya un regard narquois.

Puis il jeta un regard taquin à son collègue.

Allons voir ce qui fait ce bruit, déclara-t-il ensuite avec sérieux.

Il se dirigea vers la porte et posa la main sur la poignée. Puis il poussa la porte, qui s'ouvrit dans un grincement similaire aux autres.

Elle donnait sur une pièce elle aussi sacagée. Elle avait dû servir de chambre, un lit étant encore adossé à un des murs. Les carreaux de la pièce étaient en miettes et le vent s'engouffrait dans la tour. Càlalad et Tiong semblaient regarder la pièce dans ses moindres recoins à la recherche d'une explication.

Iraliya regarda Càlalad une fois qu'il était dans la pièce.

Mon père avait raison sur quoi ? Vous n'avez pas finit votre phrase.

Iraliya regarda la pièce saccagée et les carreaux brisé.

Vous croyez que ceux qui sont venus ici cherchaient quelque chose ? Soit ils sont rentrés par là enfin certains soit quelqu'un à été défenestré.

Elle alla regarder à la fenêtre.

Qui peut à votre avis avoir envie de bruler tout le savoir de cette tour et tout dédruire ?

Vous êtes peut-être plus à même de gérer une situation telle que votre statut d'apprentie le laisse croire... lâcha-t-il machinalement. Il sait ce qu'il fait...

Càlalad et Tiong regardaient aussi la pièce avec horreur, mais c'était moins horrible que leur première vision de l'Impassible.

Sans doute, Iraliya, déclara Tiong avant Càlalad. De simples vandales sans but n'auraient pas sacagé quatre étages entiers...

Càlalad approuvait en silence.

Si ce n'est plus ! ajouta l'onari.

Qui ? Sincèrement, je l'ignore... ajouta-t-il encore avec impuissance.

Tiong fit signe de la tête qu'il n'en avait pas plus idée.

Iraliya regarda Càlalad un moment.

Je ne sais pas si il a raison ou pas... Je suis si rarement sortie de l'Omnisciente.

Elle baissa la tête.

Je ne serait peut être pas de taille dans un autre situation.

Effectivement elle n'était pas sûre d'elle, elle doutait d'elle.

Il faut vraiment que l'on trouve comment et qui à fait tout ça. Nous devrions redescendre voir Ybiliwyth il aime pas me laisser seule très longtemps.

Elle releva la tête.

Maitre Càlalad vous viendrez avec moi. Ybiliwyth et quelques homme viendront avec nous et nous allons fouiller toute la tour afin que tout danger soit écarté.

Maitre Tiong vous resterai avec Kerali et les autres maîtres.

Il doit avoir une bonne raison de le croire, c'est certain, laissa échapper Càlalad, pensif. Oui, il doit savoir ce qu'il fait... C'est obligé...

Pas de taille ? répéta l'onari, sortant de sa réflexion. En guise de réponse à cette phrase, il émit une sorte de grognement qui n'en était pas un.

Je l'ignore... lâcha-t-il préférant ne rien dire de peur de se mettre en plus mauvaise posture qu'il ne l'était déjà. En réalité, il avait lui aussi des doutes...

Tiong ne perdait pas une miette de la conversation et approuvait les dires de son confrère en serrant toujours Iraliya contre lui.

Très bien, allons-y, alors, déclara Syldor, visiblement enthousiaste à l'idée de retourner auprès des autres.

En effet, il nous faut découvrir ce qui s'est passé, d'autant plus que l'Archimage Rewyl Celandel nous le demande avant que nous rentrions à l'Omnisciente, ajouta Càlalad.

Puis il regarda Iraliya, l'air grave.

Je crains de ne pouvoir venir avec vous cette fois, Iraliya. J'ai des affaires à régler... finit-il sans montrer la moindre émotion.

Tiong le dévisagea longuement avec un air de reproches.

Ah oui ? demanda-t-il avec le même air.

Oui, confirma Càlalad sans en dire plus.

Iraliya écouta à moitié Càlalad quand il parlait de son père.
Elle savait qu'il ralerait de toute façon.

Citation :: Je crains de ne pouvoir venir avec vous cette fois, Iraliya. J'ai des affaires à régler... finit-il sans montrer la moindre émotion.

Pardon ? Qu'avez vous dit maître Càlalad ?

Elle le regarda avec un air très accusateur.

Vous êtes encore des notres n'est ce pas ? alors vous n'avez pas à avoir de secret pour nous ! Ou alors êtes vous un supect ?

Elle le regarda froidement.

J'ai bien peur d'avoir des choses à faire hors de cette tour, déclara-t-il amèrement.

Tiong lui jeta un regard assassin, se disant qu'il avait encore trouvé un prétexte pour ne rien faire.

Et... pouvons-nous savoir quoi, Leòwyn ? demanda le haraz.

Je dois aller chercher quelqu'un à Eyorah, Maître Tiong, répondit-il simplement. Un ordre récent de notre supérieur...

Iraliya regarda Càlalad un moment.

Faites ! Mais revenez vite et un membre de la garde de mon père qui m'a accompagné viendra avec vous.

Elle savait que un de ses garde pouvait rivaliser avec un maître de l'Omnisciente si jamais il y avait problème.
Elle avait beau pardonner facilement comme son père mais regagner sa confiance était chose ardue.

Descendons ! Dit elle avec une voix froide et autoritaire.

Soit, je serai accompagné, même si votre père n'aimerait pas vous savoir moins protégée. Mais en présence de la quasi totalité de votre garde et des mages, vous pourrez dormir sur vos deux oreilles et lui aussi, déclara càlalad. Cela ne me pose aucun problème.

Puis il passa devant quand Iraliya donna l'ordre de descendre.

Décidément, il trouvait réellement qu'elle était la copie quasi-conforme de son père. Le même caractère, les mêmes réactions... Tellement de points communs...

Tiong, qui était toujours proche d'Iraliya semblait septique et foudroyait Càlalad du regard.

Ils regagnèrent le rez-de-chaussée sans encombres, où ils retrouvèrent leurs confrères.

Ybiliwyth sembla soulagé quand il les vit arriver. Les guerriers aussi. Les mages semblaient occupés à tenter de discuter avec Kerali, mais avaient vraiment du mal.

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